Oui,
c’était notre job. Vous n’imaginez pas combien la situation était cocasse…
Nous
sommes arrivés à la ferme lundi matin, sous un brouillard épais, au fin fond de
la campagne australienne (mais à moins d’une heure de Melbourne !).
Quelques centaines de vaches, quelques dizaines de kangourous, et quelques
maisons seulement dans un rayon de 20 kilomètres.
Nous
rencontrons nos fermiers australiens. Leurs points communs ? Leur ventre
est bien arrondi (trop de patates peut-être?), et leur anglais est plus
difficile à comprendre qu’un Texan qui n’articule pas.
Laissez-nous vous
présenter rapidement l’équipe de choc.
- Peter, le boss, facilement reconnaissable grâce à son chapeau en cuir typiquement australien, en mode un peu cow-boy.
- X (on n’a jamais compris son nom), le frère de Peter, à qui il ne reste plus qu’une seule dent jaunie, et qui joue en permanence avec son dentier.
- Andy, le conducteur de tracteur, qui se promène toujours avec la moitié (voire plus) des fesses à l’air.
- Adrien, ou l’homme qui dit 2 à 3 fois « fuck » dans chacune de ses phrases.
- Wayne, que l’on pourrait inscrire dans le livre des records des rots et raclements de gorge les plus immondes de la planète (en public toujours).
- Dany, qui ne se nourrit que de joints et de bières (imaginez le regard vitreux).
- Kayne, qui plane à 3000 avec un bonnet de schtroumpf sur la tête.
Pas
besoin d’avoir le cerveau d’Einstein ni la classe de Georges Clooney pour trier
des patates nous diriez-vous. Effectivement. Reste la question : comment
on trie les patates ?
Ce
n’est pas vraiment très compliqué. Nous avons eu la chance, l’honneur même
dirons-nous, de participer aux deux étapes de tri des patates.
Nous
avons commencé directement dans le champ. On était dans une sorte de machine-charrette
accrochée derrière le tracteur du fermier. Les patates sont directement
ramassées par la machine (c’est beau la technique !), et elles nous
arrivent sur un tapis dans notre charrette. On enlève alors les cailloux, les
mottes de terre, les touffes d’herbe, les patates pourries, et même (plus
difficile attention !) les patates trop vertes. Quand notre charrette est
pleine (6 à 7 tonnes), elle est vidée dans un gros camion de 26 tonnes (ça en
fait des patates !).
Après
cela, il y a le deuxième tri, qui se passe là dans un hangar. Ce n’est pas très
différent : le camion est vidé sur un tapis, où l’on recommence la même
opération, sauf qu’en plus il faut mettre de côté les grosses patates. Elles
sont ensuite directement mises en sacs ou en caisses à la sortie du tapis.
Voilà,
vous savez tout. Nous ne sommes restés à la ferme qu’une semaine, parce qu’il
n’y avait pas assez de travail. On en garde un très bon souvenir, et on espère
maintenant que vous penserez à nous la prochaine fois que vous éplucherez vos
pommes de terre…
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